La dépression
Agir contre la dépression – l’intervention thérapeutique
Selon notre raisonnement, si la cause de la dépression est psychologique, la solution doit être un traitement de même nature, voire psychologique. Comment agir contre la dépression ? Une solution dite psychologique signifie entamer une psychothérapie.
La psychothérapie doit être menée avec intelligence et être exclusivement centrée sur les causes à l’origine de la dépression. Faire une psychothérapie sur des problèmes de l’enfance est une perte de temps, car en réalité ce ne sont pas ces causes qui déclenchent le début de la dépression. Cette explication est souvent invoquée pour faire, continuer et justifier une psychothérapie : les expériences de l’enfance entretiennent la dépression. C’est faux, c’est une illusion !
Par exemple si un patient tombe en dépression suite aux problèmes qu’il rencontre au travail (harcèlement ou burnout), la psychothérapie doit s’intéresser plutôt aux problématiques du travail qu’à l’enfance.
Par contre, si la cause de la dépression est biologique, sa solution thérapeutique doit être de même nature, biologique. Une solution biologique demande un traitement qui agit sur le système biologique pour améliorer et équilibrer son fonctionnement.
Les traitements (solutions) biologiques sont de deux types :
- Les bons médicaments et/ou
- Les bonnes conduites de vie pour modifier les conduites nocives à l’origine de la perturbation du système biologique. Par exemple, si la cause de la dépression biologique est la consommation de cannabis, la solution sera son arrêt.
Si la dépression est mixte, les solutions seront mixtes : psychologiques (la psychothérapie) et biologiques (des médicaments et/ou de bons comportements).
La valeur de notre intervention thérapeutique réside dans les résultats que nous obtenons. La persistance de la dépression malgré un traitement traduit son inefficacité et doit le remettre en cause.
Mesurer les résultats
Quand un traitement est mis en place, les paramètres de l’humeur doivent être mesurés avec des outils spécifiques.
Un traitement qui obtient des résultats favorables doit être maintenu.
Un traitement qui n’obtient pas des résultats positifs doit être arrêté ou changé.
Les bons résultats confirment le bon traitement, tandis que les mauvais résultats doivent le remettre en question. C’est la raison principale qui justifie l’utilisation des outils spécifiques pour mesurer les résultats et enregistrer leur évolution.
En outre, le traitement doit être ajusté selon les différents autres aspects comme la tolérance aux médicaments, les effets secondaires, les préférences du patient, etc.
Le traitement doit évoluer avec l’évolution clinique, et cela, par une boucle d’intervention thérapeutique qui s’adapte périodiquement aux résultats.
Les RÉSULTATS
Pourquoi le patient, ses proches, et les soignants devraient-ils se mobiliser en fournissant des efforts sur la durée ? Pour obtenir un résultat favorable, autrement dit pour combattre et vaincre la dépression.
Ce sont les résultats obtenus qui confirment ou valident l’utilité et l’efficacité de notre effort.
Le problème principal de la psychiatrie actuelle vient du fait que les résultats sont validés par les soignants et non pas par les patients et leurs proches. Le message que la psychiatrie actuelle transmet est donc que les patients ont bénéficié du meilleur traitement possible et les résultats obtenus sont tout ce qu’on a pu obtenir du mieux.
Le problème principal de la psychiatrie actuelle vient du fait que les résultats sont validés par les soignants et non pas par les patients et leurs proches. Le message que la psychiatrie actuelle transmet est donc que les patients ont bénéficié du meilleur traitement possible et les résultats obtenus sont tout ce qu’on a pu obtenir du mieux.
Dans la réalité des patients et de leurs proches, ces résultats entrainent une perte d’espoir et de la résignation. Et les patients et les proches n’ont pas d’arguments pour lutter contre cette résignation.
La mesure et l’enregistrement des résultats par les patients ou leurs proches apparaissent ainsi comme une solution objective pour suivre l’évolution de la dépression, les améliorations ou détériorations éventuelles, voire sa guérison.
En ce sens, nous avons élaboré des outils spécifiques pour la mesure de l’humeur qui doit démarrer au début du traitement.
Un autre point important, si le patient arrive avec un traitement en cours, il faut l’évaluer par rapport à son état, considéré comme le résultat direct des traitements antérieurs ou en cours. Le traitement est bon si l’état du patient est bon. Dans ce cas, il faut vérifier s’il est aussi optimal. Un traitement efficace produit des résultats positifs durables, traduits par la disparition durable de la dépression et l’amélioration des symptômes associés (de l’anxiété, du sommeil, etc.)
En revanche, si le patient souffre toujours d’une dépression récente ou chronique malgré un traitement, il faut l’analyser et le remettre en question, puis essayer d’autres traitements capables d’améliorer les résultats.