La thérapie Neopsy

Compréhension

La recherche d’une solution exige une étape d’analyse et de réflexion autour des éléments du problème. On ne peut pas résoudre un problème sans le comprendre. La compréhension du problème est un processus progressif, plus le problème est complexe, plus longtemps prennent l’analyse et la réflexion.

L’importance de la compréhension

Neopsy considère que la compréhension des problèmes de souffrance psychique reste la plus importante partie du traitement. C’est la raison pour laquelle Neopsy accorde une priorité à ce processus réalisé essentiellement par le thérapeute dans une démarche de clarification pour expliquer au patient les phénomènes de sa souffrance. L’éclairage du thérapeute construit un cadre commun pour les représentations des problèmes et des phénomènes. Cela débute par l’explication et l’accord des définitions, suivies par l’explication et l’accord des phénomènes… Convaincre le patient et obtenir son accord sur la représentation des choses construit la fondation de connaissances communes, qui favorise la coordination, la collaboration et l’efficacité de l’équipe.

Le thérapeute doit s’attacher à rendre clairs et compréhensibles pour l’esprit du patient (et pour celui de ses proches) tous les aspects concernant la souffrance psychique, avant son traitement.  En effet, si le patient a des convictions et des explications divergentes de celles du thérapeute, il ne va pas adhérer au traitement.

L’effort du thérapeute pour éclairer la compréhension du patient doit être proportionnel à l’importance de la démarche, il doit donc être significatif.

Un patient avisé qui a compris son problème sera davantage motivé, impliqué et engagé pour mobiliser ses ressources et combattre la maladie. La compréhension reste le premier levier de la motivation thérapeutique des patients.

De plus, pour traiter un problème, il faut en comprendre les causes, les mécanismes, les conditions qui l’entretiennent, etc.

Le thérapeute doit éclairer le patient sur les points ci-dessous afin de lui permettre de les comprendre :

01. Les phénomènes de la souffrance psychique

La souffrance psychique est la conséquence de plusieurs types de troubles de nature différente. Neopsy traite en priorité le trouble de l’humeur qui se trouve souvent à la base de la souffrance psychique.

02. Le diagnostic

Des causes, des mécanismes, des problèmes, des complications, des conséquences.

À cette étape, il faut identifier d’une manière précise le nom de chaque problème.

03. Le diagramme vectoriel

Comprendre les phénomènes de souffrance psychique et surtout identifier leur cause et le mécanisme qui produit la souffrance permet d’agir efficacement sur la cause, avec des résultats favorables.

04. La surveillance

La méthode Neopsy se démarque par l’utilisation d’outils spécifiques dans le but de mesurer l’évolution clinique du patient avant et pendant le traitement.

1. L’éclairage des phénomènes de souffrance psychique

La souffrance psychique est la conséquence de plusieurs types de troubles de nature différente. Neopsy traite en priorité le trouble de l’humeur qui se trouve souvent à la base de la souffrance psychique. Ce dernier est souvent accompagné d’autres troubles associés (comme le trouble du sommeil, anxieux, addictif, de conduite alimentaire etc.).

La définition du trouble de l’humeur

Le trouble de l’humeur se manifeste principalement par la déprime, la fatigue, la perte de confiance, l’angoisse, etc.

Le trouble de l’humeur (ou l’humeur troublée) se définit en contraste ou en opposition au trouble de l’humeur « normale ».

L’humeur normale est un phénomène affectif émotionnel qui fluctue entre :

  • Le pôle positif (de l’optimisme, de l’énergie ou du bonheur) et
  • Le pôle négatif ou dépressif (de la tristesse, de la douleur morale et de la tension intérieure).

 

Le terme « normale » qui définit « l’humeur normale » vient du mot « NORME », une notion statistique caractéristique à la majorité d’une population. Par exemple, être amérindien aux États-Unis semble normal, mais en réalité cela représente une minorité (anormale de 0,7 %).

 

Pour ce qui concerne le trouble de l’humeur, on imagine que l’humeur normale correspond à la dynamique de fluctuation de l’humeur de 95% des personnes, humeur qui ne fluctue pas au-dessus d’une limite supérieure (normale) positive, ni en dessous d’une limite inférieure (normale) négative…

Le trouble de l’humeur (ou l’humeur anormale ou troublée), par rapport à la définition de l’humeur normale, serait un phénomène émotionnel et affectif qui dépasse en intensité :

– la limite inférieure (normale) négative (on parle alors d’une déprime ou une dépression) ou

– la limite supérieure (normale) positive (on parle alors d’un état amplifié de bonheur, d’euphorie ou d’hypomanie).

    Comprendre le système de l’humeur et les mécanismes du trouble de l’humeur

    L’humeur fluctue essentiellement à cause des évènements de vie, mais pas seulement.

    Le système de l’humeur responsable de l’adaptation réactive-affective-émotionnelle se compose de trois parties qui fonctionnent ensemble : le système psychologique de l’humeur, le système de la personnalité (inné) et le système biologique de l’humeur (le système bio-thymique). Pour bien soigner un trouble de l’humeur, il faut identifier ses causes, exercice difficile à cause de la superposition dynamique de ces 3 systèmes. C’est assez compliqué et technique ! Voici un modèle théorique de l’humeur.

    1. – Le système psychologique de l’humeur est responsable de nos réactions d’adaptation émotionnelle, provoquées par les événements significatifs de vie. Par exemple, la perte d’un emploi, une rupture affective, le vol de sa voiture ou bien un deuil sont des événements de vie ou des causes psychologiques capables de provoquer un trouble de l’humeur.

    Un autre exemple : un enfant de cinq ans qui pleure parce son ballon lui a échappé et s’est envolé vers le ciel. Son humeur va réagir par un bref « coup de déprime ».

     

    La réaction du système psychologique de l’humeur est toujours proportionnelle avec l’intensité ou la gravité de l’événement.

    Le trouble psychologique de l’humeur est dû aux évènements de vie, après une certaine période l’humeur redevient normale…

     

    Selon l’intensité et la durée, on distingue trois types de trouble psychologique de l’humeur : la déprime, la dépression et la mélancolie. Tous les trois surviennent suite à des évènements défavorables de vie et disparaissent avec le temps…

    Ces animations représentent un effort d’éclairage pour la compréhension des phénomènes de l’humeur. Le thérapeute ne doit pas proposer de traitement sans une compréhension éclairée du patient concernant les phénomènes de souffrance à traiter.

    1. – Le système inné de l’humeur réagit en cas de trouble de personnalité, par exemple le trouble de personnalité borderline génère toujours un trouble récurrent de l’humeur…
    2. – Le système biologique de l’humeur regroupe certaines structures de notre corps (glandes, neuromédiateurs, organes, neurones…etc.) susceptibles d’affecter l’humeur…. Ces systèmes biologiques peuvent se dérégler et produire un trouble de l’humeur. Par exemple :

    – les glandes (ou les hormones), la glande thyroïde (qui en cas de faible sécrétion peut causer un état dépressif), la grossesse ou l’accouchement (qui produit parfois le baby-blues), la ménopause, etc.,

    – le trouble du sommeil, la fatigue physique, l’épuisement peuvent produire un trouble de l’humeur,

    – certains médicaments peuvent induire un risque d’anxiété ou de dépression (confirmé par la notice des médicaments comme Ibuprofène, les Contraceptifs, les Antidépresseurs !),

    – les drogues (cannabis, cocaïne, etc.) … beaucoup de ceux qui fument du cannabis ou consomment des toxiques vivent avec un trouble de l’humeur,

    – la génétique peut influencer l’humeur, si dans la famille certains membres (mère, père, oncle, cousin, grands-parents, etc.) avaient un trouble de l’humeur (dépression, anxiété, suicide, etc.),

    – le syndrome frontal (qui est un syndrome neurologique) survenu suite à un traumatisme crânien risque de développer un trouble de l’humeur.

    Dans ces exemples, l’humeur n’est pas troublée par des évènements de vie, mais par la biologie. Ces situations sont souvent ignorées et restent inexplorées par les thérapeutes, trop souvent concentrés sur la psychothérapie et le passé.

    Le trouble biologique de l’humeur amplifie d’une manière disproportionnée les réactions psychologiques normales de l’humeur.

    Par exemple, une personne qui déprime sans aucune explication, sans la survenue d’aucune situation grave, risque de vivre sa vie parasitée par un trouble biologique de l’humeur.

     

    Le plus difficile à diagnostiquer reste le trouble biologique léger de l’humeur, qui perturbe le fonctionnement d’une personne, sans l’arrêter de fonctionner. Dans ce cas, les personnes connaissent des périodes pendant lesquelles elles se sentent parfois bien, parfois moins bien, voire carrément mal.

    Elles se sont habituées à fonctionner de manière cyclique en fonction des caprices de l’humeur biologique, fonctionnement considéré malheureusement comme normal. Elles arrivent souvent en thérapie convaincue que les problèmes du passé sont à l’origine de leurs troubles.

    Malheureusement, beaucoup de thérapeutes confortent cette fausse hypothèse avec l’engagement de longues thérapies qui à la fin ne règlent pas grande chose.