Comprendre les troubles bipolaires

Les maillons faibles dans la chaine de compréhension

Notre médecine a fait beaucoup de progrès, mais pourquoi n’arrivons-nous pas encore à expliquer d’une manière simple et claire le phénomène du trouble bipolaire ?

Beaucoup trop de patients et leurs entourages se sentent perdus et démunis devant la maladie bipolaire, ils ne savent pas quoi faire et dans quelle direction investir des efforts pour améliorer les choses.

    Regardons en face la réalité de la psychiatrie actuelle :

  • On n’explique pas suffisamment les aspects essentiels de la maladie, du traitement et des objectifs à atteindre
  • L’entourage participe peu ou est exclu des séances de consultation
  • Les patients et l’entourage cherchent l’information sur internet, sur des sites ou des forums spécialisés dans le trouble bipolaire

Ces informations sont souvent incomplètes, subjectives et incorrectes, souvent sous forme de témoignages ou de reproduction des textes scientifiques qui ne sont pas clairs.

La théorie de la psychiatrie actuelle (classique), n’est pas précise. En effet, elle peine à nous expliquer d’une manière simple et claire les phénomènes de la souffrance psychique. Cette théorie n’explique pas ce qui se passe dans le trouble bipolaire. En fait, elle consiste uniquement en une énumération de symptômes, sans explication, sans détails.

Notre médecine a fait beaucoup de progrès, mais pourquoi n’arrivons-nous pas encore à expliquer d’une manière simple et claire le phénomène du trouble bipolaire ? 

   Beaucoup trop de patients et leurs entourages se sentent perdus et démunis devant la maladie bipolaire, ils ne savent pas quoi faire et dans quelle direction investir des efforts pour améliorer les choses.

Regardons en face la réalité de la psychiatrie actuelle :

 

  • On n’explique pas suffisamment les aspects essentiels de la maladie, du traitement et des objectifs à attendre ;
  • L’entourage participe peu ou est exclu des séances de consultation ;
  • Les patients et l’entourage cherchent l’information sur internet, sur des sites ou des forums spécialisés dans le trouble bipolaire. Ces informations sont souvent incomplètes, subjectives et incorrectes, souvent sous forme de témoignages ou de reproduction des textes scientifiques qui ne sont pas clairs.
  • La théorie de la psychiatrie actuelle (classique), n’est pas précise. En effet, elle peine à nous expliquer d’une manière simple et claire les phénomènes de la souffrance psychique. Cette théorie n’explique pas ce qui se passe dans le trouble bipolaire. En fait, elle consiste uniquement en une énumération de symptômes, sans explication, sans détails.

 Les gens se posent souvent la question de savoir ce qu’est le trouble bipolaire. Les réponses le plus souvent offertes consistent donc en des listes de symptômes : une liste pour la phase dépressive et une autre liste pour la phase positive. Mais celles-ci n’expliquent pas pourquoi les symptômes surviennent, ni à partir de quelle intensité, de quelle fréquence, et/ou de quelle quantité on déclare la maladie installée.

    Des nombreux patients présentant des symptômes d’intensité légère restent ainsi sans diagnostic.

Dans le cas d’une dépression, les explications données font beaucoup trop souvent référence au contexte affectif, social ou professionnel. Or c’est souvent faux ! Comme nous allons voir, il y a deux types de causes différentes, avec les mêmes symptômes. La cause et les mécanismes doivent être identifiés avec précision pour engager des solutions précises et efficaces. Le diagnostic du trouble bipolaire (TB) est constitué d’un nombre limité des critères cliniques inscrits dans les manuels diagnostics (les DSM 5 et le CIM 10). Ces critères ont été retenus suite aux études statistiques et non aux observations biomédicales des patients bipolaires. Ils condensent l’essentiel des aspects bipolaires, sans expliquer leur émergence.

  De plus, certains critères sont contradictoires 

Par exemple, pour le diagnostic de la dépression voici deux critères diagnostiques :

 – « perte ou gain de poids significatif (de 5 %)… ou diminution ou augmentation de l’appétit

 – Insomnie ou hypersomnie (dormir trop) »

      Ces deux aspects sont bien réels, mais l’utilité diagnostique est limitée sans une bonne compréhension. On demande au patient s’il a maigri ou grossi de 2-4 kg (5 %) ? Deux réponses possibles : oui j’ai maigri, ou oui, j’ai grossi. À la question du sommeil : oui, je dors peu, ou oui je dors trop. On connait tous des personnes normales avec des problèmes de poids ou de sommeil, sans être bipolaires.

      À la question qu’est-ce que le trouble bipolaire ? Les médecins se basent sur les manuels diagnostiques et ils orientent les patients et leurs familles vers les mêmes sources d’informations, qui deviennent problématiques. La recherche sur Internet obtient les mêmes réponses basées sur les mêmes critères avec plus ou moins d’explications. Cette base théorique est donc limitée, elle est source des problèmes diagnostiques. Elle affecte par conséquent la nature d’interventions de soins thérapeutiques et leurs résultats.

   En 1994, une étude de suivi auprès de l’Association (américaine) Nationale de Malades maniacodépressifs (NDMDA) trouvait qu’un tiers des patients bipolaires suivis depuis dix ans n’étaient toujours pas bien diagnostiqués. Parmi ceux-ci, plus de moitié étaient déjà suivies par plus de trois médecins avant de parvenir au bon diagnostic. Six ans plus tard, en 2000, la même étude trouvait des résultats similaires : 69 % des patients avaient un diagnostic erroné et seulement 20 % des patients étaient correctement diagnostiqués dans leur première année de la maladie, tandis que 35 % des patients avec un retard de 10 ans. Pour 67 % de ces derniers, la difficulté diagnostique venait de la faible compréhension de la maladie bipolaire. La conclusion de cette étude : pour recevoir un diagnostic correct, un patient bipolaire doit consulter en moyenne 4 médecins, après avoir été mal diagnostiqué 3 fois auparavant.

      La conclusion qui se dégage de cette réalité : la définition du trouble bipolaire ne bénéficie pas d’une base théorique facile, simple et accessible à la compréhension. Cela fournit une base pour des diagnostics et des résultats insatisfaisants. Par résultats insatisfaisants on comprend la présence ou la persistance de la souffrance psychique avec les conséquences psychosociales et familiales, et cela, malgré les interventions de soins thérapeutiques.

Que faire ? Pour remédier ces aspects et rendre l’essentiel accessible et compréhensible, je vais expliquer les phénomènes d’une autre (nouvelle) manière.