Traitement

Choix du traitement et le plan thérapeutique de rétablissement

Le modèle Neopsy recommande qu’une solution, pour être efficace, doit toujours agir sur la cause du problème de souffrance et pas sur les symptômes.

En ce sens, selon Neopsy, la solution doit être de la même nature que la cause du problème :

  • Si la cause est psychologique (comme un évènement difficile de vie), la solution (ou le traitement) doit être psychologique, cela veut dire engager une psychothérapie
  • Si la cause est biologique, la solution (ou le traitement) doit être biologique
  • Si la cause est mixte ou si elle relève d’un trouble de personnalité (p. ex. borderline, etc.), la solution demeure mixte (psychologique et biologique).

Le plan thérapeutique

Le plan thérapeutique se construit à partir de la matrice vectorielle sous forme de schémas graphiques et de listes d’hypothèses détaillées de traitement. De cette manière, le thérapeute indique comment les solutions de traitement agissent sur les causes des problèmes pour fournir les bénéfices thérapeutiques attendus.

Les résultats espérés se définissent sous forme de variables de contrôle, mesurées avec les outils déjà mis en place préalablement.

De plus, il faut sélectionner le meilleur traitement parmi plusieurs possibilités, et savoir pourquoi choisir un certain traitement et pas un autre. Cela s’appelle le Traitement Différentiel, démarche logique qui engage le savoir-faire et l’expérience du thérapeute.

À cette étape, il faut aussi clarifier la question du bénéfice-risque, tenant compte des réactions adverses, pour chaque traitement. C’est le moment pour le patient de se sentir libre de poser toutes les questions, il doit acquérir une compréhension éclairée de tous les aspects du traitement à adopter. Le patient doit comprendre cette démarche et donner son accord sur le traitement proposé par le thérapeute.

Deux grands types de solutions sont à considérer : la psychothérapie et les médicaments.

1. La psychothérapie (le traitement psychologique)

La psychothérapie doit être reliée à la cause des problèmes de souffrance psychique. Dans le monde, on compte la pratique de plus de 300 types de psychothérapies différentes, donc il est difficile pour le patient de savoir si celle qui lui est proposée sera la bonne. L’idéal serait qu’il demande au thérapeute le type de psychothérapie qu’il pratique et comment cela pourrait l’aider dans son cas. Le psychothérapeute idéal connait plusieurs techniques/types de psychothérapie et il choisit la meilleure adaptée au patient. Le pire, lorsque le psychothérapeute connait une seule psychothérapie … qu’il applique pour tous les cas.
La psychothérapie doit s’organiser sous forme de plan, avec des objectifs à atteindre, avec des étapes à parcourir et une explication élargie présentant comment la technique spécifique de la psychothérapie peut améliorer les problèmes identifiés en amont.
Sans ces précisions, l’engagement dans une psychothérapie est une erreur, car elle risque de rester vague, dispersée et sans fin.

2. Les médicaments (le traitement biologique)

On trouve de bons et de mauvais médicaments, des médicaments appropriés, et d’autres inappropriés !  Les bons médicaments fournissent des bénéfices réels au prix de réactions adverses minimes ou raisonnables.  Ainsi, le médicament idéal fournit un bénéfice sans aucun effet secondaire.

               Les mauvais médicaments fournissent des bénéfices modestes pour un prix élevé en termes de réactions adverses. Les pires médicaments ne fournissent pas de bénéfices, mais les effets adverses sont importants et l’état de santé empire.

Parmi les effets secondaires réputés, on note la prise de poids, le trouble du sommeil, l’anxiété, l’angoisse, la perte de libido, les troubles métaboliques, la dépression, la dépendance (ou la difficulté d’arrêter la prise de médicaments).

Énormément de patients vivent une vie affectée par les mauvais médicaments sans grand bénéfice, sans pouvoir les arrêter et avec la peur que l’arrêt empire leur situation.

Le choix des médicaments influence le résultat thérapeutique, l’expérience du prescripteur reste cruciale. Le patient peut vérifier de son côté si les médicaments seront appropriés selon ces 3 questions simples :

  • Le médicament prescrit va-t-il contribuer significativement à la résolution de son problème ?
  • Quels seront les risques d’effets secondaires comme : la prise de poids, le trouble du sommeil, l’anxiété/l’angoisse, la perte de libido, les troubles métaboliques, la dépression ?
  • Le traitement pourra-t-il être réduit puis arrêté facilement ?

Voici l’histoire d’un patient qui avait commencé à utiliser un spray nasal contre les difficultés respiratoires nasales à l’âge de 16 ans. A l’âge de 53 ans, il se servait encore et toujours de ce spray sans jamais réussir à l’arrêter et tout en continuant à avoir des problèmes de respiration nasale.

 

Le plan thérapeutique proposé au patient sous forme de psychothérapie ou de médicaments doit être précisé par écrit avec des étapes et des objectifs déclarés.

Par exemple : l’amélioration du sommeil est d’habitude le premier objectif Neopsy, car nous considérons que le sommeil permet une régénération indispensable pour la suite du traitement.

              

Concernant les médicaments, il faut utiliser un outil de prescription détaillée (pour chaque jour, matin, midi, soir, etc.) qui précise les doses de chaque médicament. Sans outil dédié de prescription, l’évolution du traitement reste imprécise. De plus, les changements doivent se faire en fonction de l’évolution clinique. En effet, l’évolution du traitement doit « danser » au rythme de l’évolution clinique.

Une prescription « brute » de médicaments ne peut pas s’adapter aux détails subtils de l’évolution de l’état de santé du patient.

 

Le plan thérapeutique est réparti entre le travail du thérapeute qui prescrit le traitement et celui du patient qui doit remplir régulièrement l’évaluation des variables de contrôle.

Le patient doit rester actif pour accomplir son travail thérapeutique, selon une ordonnance de travail (imprimée) qui organise et guide le patient dans ses « devoirs ».

Chaque nouvelle consultation commence par la « vérification des devoirs » du patient et de son engagement. Le plan thérapeutique est imprimé et fourni au patient.

 

Parfois des analyses de laboratoire sont prescrites.