Agir = la chaine de l’AGIR

La chaine «  AGIR » comporte plusieurs maillons, qui doivent être forts et solides afin de pouvoir vaincre la maladie bipolaire. Un seul maillon faible suffit pour compromettre l’effort d’intervention, car la maladie profite de toute erreur.

Nous allons analyser ces maillons, pour écarter les faiblesses d’une intervention inefficace. Il faut toujours avoir à l’esprit que l’objectif de toute intervention est l’obtention de résultats favorables (voir la définition des résultats).

Les étapes de l’intervention bipolaire :

Exploration diagnostique

L’étape d’exploration diagnostique, c’est qu’on appelle « anamnèse » : la chronologie des problèmes, des manifestations, des événements, des causes et des conditions…

Les outils diagnostiques

Utilisez nos outils diagnostics afin de mieux évaluer votre état de santé.

Diagnostic

Avec les informations recueilles lors de l’étape d’exploration, on peut passer à l’étape de formulation du diagnostic, ce qui veut tout simplement dire que l’on donne un nom à chaque problème.

Le traitement

   Comment définir les objectifs, suivre et mesurer son traitement.

Analyse de l’efficacité du traitement

L’utilisation des outils de suivi permet de mesurer l’impact des mesures thérapeutiques introduites et le degré d’accomplissement des objectifs proposés.

Suivi de surveillance

C’est la dernière phase du traitement lorsque le médecin a trouvé la formule du bon traitement.

 N’oublions pas aussi qu’AGIR c’est intervenir en équipe. Dans ce sens, je propose un principe simple, qui renforce et mutualise les efforts. Il s’appelle la convention bipolaire.

     Il s’agit de former une équipe où chaque partie doit jouer son rôle et remplir ses obligations.

Cette équipe est formée de trois parties :

  • La partie soignante (le personnel médical : le psychiatre, le médecin généraliste, le psychologue, l’infirmier, l’assistant social, les éducateurs, etc.)
  • Le patient
  • L’entourage (ses proches, les amis, le conjoint, la famille, etc.).

Qui fait quoi ?

      Le plus important dans cette approche thérapeutique est l’attitude active et impliquée du patient et de son entourage. Ils doivent absolument avoir une démarche dynamique dans la compréhension des phénomènes, du diagnostic et des possibles solutions.

En quoi consiste cette démarche proactive ?

consultation psy

Le patient et son entourage

   Tout d’abord, ils doivent se sentir libres de poser des questions pour s’informer au mieux. En effet, grâce à une bonne compréhension l’action gagne en motivation, en mobilisation et en efficacité. Ils sont chargés d’observer et de surveiller les paramètres de l’état du patient, et de les communiquer au médecin ou aux soignants.

  Le patient et son entourage sont ainsi responsables du retour (feed-back) après l’introduction du traitement, pour confirmer ou non l’amélioration thérapeutique. Ils participent aux décisions thérapeutiques, car ce sont eux qui en subissent directement les effets. C’est surtout pour cette raison qu’ils doivent acquérir des connaissances solides sur la maladie, les traitements et savoir analyser les résultats. Et c’est en cela qu’agir commence par une attitude engagée et impliquée.

Le médecin et l’équipe soignante

   Le médecin est responsable du diagnostic, de l’identification des causes du trouble et d’un traitement efficace. Il est aussi responsable de la communication et de l’éducation du patient et de son entourage, à savoir qu’il doit les informer en toute honnêteté, en toute transparence, et sans tabou. Il doit prendre ses décisions en relation avec le patient et son entourage. Il est également important d’établir une relation de proximité avec les autres membres de l’équipe médicale. L’équipe soignante doit suivre avec humanité la direction indiquée par le médecin, soutenir et accompagner le patient et ses proches. 

Les étapes (maillons) de la chaine d’intervention bipolaire

1.  L’étape d’exploration, censée recueillir des renseignements sur le patient, et donc des informations spécifiques au trouble bipolaire

2.  L’étape du diagnostic, donne simplement un nom au problème de l’humeur, dans une optique optimiste de résolution

3.  L’étape du traitement (de l’intervention thérapeutique) censée régler le problème de l’humeur

4.  L’étape d’analyse de l’efficacité du traitement doit étudier la qualité des résultats obtenus

5.  L’étape du suivi de surveillance, le patient lui-même et son entourage doivent observer et surveiller l’évolution de l’état du patient.