Agir
L’analyse de l’efficacité du traitement
L’utilisation des outils de suivi permet de mesurer l’impact des mesures thérapeutiques introduites et le degré d’accomplissement des objectifs proposés.
Il ne faut pas accepter les traitements qui engendrent des résultats médiocres ou des évolutions négatives
Les bénéfices des interventions thérapeutiques adaptées peuvent s’obtenir rapidement. Il ne faut jamais se réconforter avec les résultats négatifs, ou dans un état négatif de l’humeur, marqué par l’instabilité.
Comme je le répète souvent : il ne faut pas accepter de vivre avec la maladie bipolaire (avec des hauts et des bas), mais plutôt la combattre.
Le sens de ce combat est l’amélioration mise en évidence par les outils de suivi. L’étape de l’analyse des résultats doit étudier la qualité des résultats obtenus, selon une logique à 3 hypothèses (de la cause, du diagnostic et du traitement) en attente de vérification.
Ce sont les résultats qui valident ou non les trois hypothèses. Deux situations sont possibles.
1. Si les résultats obtenus sont favorables (allégement des symptômes) :
- La cause du problème a été bien identifiée et donc l’hypothèse causale est validée
- Le problème a été bien identifié et donc l’hypothèse diagnostique est validée (le diagnostic est correct)
- Le traitement proposé est bénéfique, car il a produit des résultats favorables, donc l’hypothèse thérapeutique a été validée.
2. Si les résultats obtenus ne sont pas favorables (absence d’amélioration ou diminution médiocre des symptômes) il faut tout remettre en question (car on ne sait pas à quel niveau se trouve l’erreur !). Cela signifie que :
- Soit la cause du problème n’a pas été bien identifiée et donc l’hypothèse causale n’est pas correcte
- Soit le problème n’a pas été bien identifié et donc l’hypothèse diagnostique n’est pas vérifiée (le diagnostic est incorrect)
- Soit le traitement proposé n’est pas correct, car il n’a pas produit de résultats favorables, ainsi l’hypothèse thérapeutique n’est pas vérifiée.
N’oublions jamais qu’avant de commencer un traitement :
- Un diagnostic doit être proposé,
- Une ou plusieurs causes doivent être identifiées
- Que des objectifs à atteindre doivent être clairement annoncés.
N’oublions jamais d’établir et d’analyser les résultats d’un traitement. S’ils sont favorables il faut continuer le traitement, sinon il faut avoir l’honnêteté de tout remettre en question.
Cette étape doit conduire à une décision : continuer le traitement en cours ou non.
Il faut également veiller à la pérennité des résultats (l’objectif le plus difficile à atteindre !).
Il faut donc être vigilant face à la différence possible entre les résultats obtenus à court terme et ceux obtenus à long terme. Les résultats doivent être durables et solides. Il est facile de planter une rose dans le desert, mais très difficile de la faire vivre !
C’est pour cela qu’une réelle et solide validation des hypothèses et du traitement doit se faire à moyen et long terme, et cela, grâce au suivi de surveillance.