Préparer sa thérapie

La formation d'une équipe de soin

Parce que les problèmes de souffrance psychique sont complexes, en plus d’une méthode efficace de soins, il faut une équipe performante.

Le patient et le thérapeute doivent collaborer étroitement pour mobiliser avec ambition les ressources et les efforts dans une coordination synergique.

Les proches du patient (la famille, le/la partenaire, les amis, etc.) sont des ressources précieuses qui, avec l’accord du patient, peuvent aussi s’impliquer, participer et contribuer à l’effort thérapeutique.

Du côté du soigné

Le patient doit devenir acteur de son destin. Il doit être actif et impliqué pour participer à l’analyse des situations et aux décisions. Le patient doit observer, agir, poser des questions, participer comme un partenaire actif de l’équipe. L’implication du patient est cruciale parce que les problèmes psychiques continuent en dehors du cabinet. Donc pour être efficient, le traitement doit continuer sans jamais s’arrêter. Cela oblige le patient à rester actif.

Si le patient est passif, il ne sait pas quoi faire quand il va mal, il ne se débrouille pas seul sans son médecin. Cela l’oblige à souffrir inutilement des jours, voire des semaines jusqu’au prochain rendez-vous.

Le patient actif, au contraire, évolue vers une autonomie thérapeutique et médicale, ce qui facilite l’intervention et participe à la résolution efficace des problèmes psychiques. Sans implication et un certain degré d’autonomie médicale, le patient n’obtiendra jamais les meilleurs résultats possibles.

 

Pour intervenir efficacement, le patient a besoin d’acquérir des connaissances médicales, de les appliquer en pratique et de développer des compétences qui lui confèrent un grand pouvoir d’action, de réaction et de traitement devant la souffrance psychique. 

C’est le 3ème objectif de la thérapie : la capacité d’autonomie médicale qu’il doit développer avec l’aide de son thérapeute.

La partie « soignants »

Neopsy considère que la souffrance psychique peut être efficacement soignée seulement par une certaine catégorie de soignants doués de qualités humaines. Les patients recherchent en priorité ce type de thérapeutes avec qui « le courant passe ». Ils sont rares !

Les différentes recherches ont établi le profil du bon thérapeute. Nous insistons ici sur seulement quatre traits essentiels de personnalité que les patients peuvent identifier.

1. Le bon soignant est humain, émotionnel et empathique

Il est sensible à la souffrance du patient et à celle de l’entourage. C’est cette souffrance qui le touche et le mobilise pour aider au mieux le patient. Le meilleur soignant est chaleureux, émotionnel et aimable, tandis que le pire est désinvesti, froid et indifférent.

2. Le bon soignant a une attitude symétrique d’égalité

Il se met au niveau du patient pour le traiter comme un frère. Il travaille au service du patient. Le bon soignant n’a pas d’ego, il est proche et accessible, tandis que le pire est distant, autoritaire et se pense supérieur.

3.Le bon soignant est clair

Il explique clairement au patient et à son entourage les phénomènes, les problèmes et les traitements. Il rend compréhensibles, simples et logiques la complexité des phénomènes. Le patient et son entourage se sentent à l’aise pour poser toutes les questions, recevoir toutes les réponses, ils comprennent bien tout ce que le soignant explique. Le pire soignant n’est pas clair, il est énigmatique, son discours semble flou. Avec lui, tout devient complexe, compliqué et peu évident.

4. Le bon soignant est aussi disponible

Accessible et réactif, il s’adapte et adapte au mieux son agenda aux besoins du patient, surtout en cas d’urgence. Par contre, le pire soignant est peu disponible quand on a besoin de lui, est trop occupé, débordé et difficilement joignable.

Les proches sont des partenaires tout aussi précieux que le patient.

Avec l’accord du patient, ils méritent une place centrale dans l’équipe et dans la thérapie. Ils sont des observateurs fidèles et des intervenants complémentaires contribuant à la réussite. Ils peuvent jouer des rôles, accomplir des tâches et participer à la surveillance clinique et au soutien des patients.