Dans le cadre d’un processus thérapeutique, les médicaments représentent une solution pour améliorer un problème.
La prescription peut être effectuée sur recommandation du médecin, mais il arrive aussi que le patient lui-même soit en demande d’un soulagement des troubles qu’il ressent. Cependant, avant d’être en mesure de trouver une solution, il faut identifier le problème. Le traitement médicamenteux peut apporter un soulagement à certains symptômes (anxiété, stress, insomnie, dépression, …) mais l’évaluation doit se faire de manière plus globale.
La recherche des causes pour un traitement efficace
Pour que le traitement soit efficace, il faut tout d’abord identifier l’origine des problèmes du patient. Les difficultés du patient doivent être étudiées selon trois aspects : les causes, les mécanismes et les conséquences qui s’ajoutent au problème initial. Cette décomposition est essentielle car le traitement se doit d’agir sur la cause du problème.
En tant que psychiatre à Genève, je reste convaincu que le résultat s’avère plus efficace si on agit sur les causes plutôt que sur les symptômes. Par exemple dans le cas d’une fièvre, de courbatures et de mal de gorge, il semble plus pertinent d’agir sur les causes que de simplement soulager les symptômes.
Par ailleurs, il ne faut pas négliger que le traitement agit sur l’organisme au travers de substances qui risquent de déstabiliser l’organisme. Le traitement peut alors entraîner des perturbations qui dépassent la gravité du problème que l’on essaie de traiter.
Une évaluation globale du patient et de son état
Quelle serait donc la bonne manière d’utiliser ces substances qui interviennent sur l’organisme ? Tout d’abord cela demande une vigilance car le traitement peut dénaturer et cacher la cause du problème et créer une dynamique de symptômes différente.
En tant que psychiatre à Genève, je recherche le juste équilibre entre soulager le patient rapidement et chercher à identifier la cause du problème. Il faut malgré tout garder à l’esprit que la priorité doit être l’identification de l’origine du problème par rapport à un soulagement immédiat.
Dans la recherche de causes il faut différencier les causes conjoncturelles (aléas et accidents de la vie) des causes biologiques. En effet, le premier cas ne nécessite par de prescription médicamenteuse mais seulement une thérapie. Par contre, les causes organiques (hypothyroïdie, bipolarité, …) viennent d’un dérèglement biologique qui doit être traité par des médicaments.
Le choix du traitement
C’est seulement lorsque les causes des troubles ont été identifiées de manière précise que le soignant peut prescrire un traitement adéquat. Le choix du traitement doit tenir compte des bénéfices fournis et des effets secondaires. Les effets secondaires peuvent être la prise de poids, les troubles du sommeil, la perte de libido, un sentiment de dépendance chez le patient.
L’analyse du ratio bénéfices et effets secondaires doit être bien effectuée pour différencier les « bons » des « mauvais » médicaments. Dans tous les cas, la prescription doit être effectuée avec précaution et définie dans une durée. Dans le cas d’une polymédication il faut bien évidement en plus surveiller les interactions médicamenteuses.
La responsabilité incombe au médecin prescripteur qui, par son expérience et son observation des résultats, est à même de juger de la pertinence et de l’efficacité d’un médicament. Il se doit aussi d’informer le patient des troubles et effets secondaires possibles tout en faisant un suivi global (mesure des résultats et des effets secondaires).
Par Dr. Dan Niculescu, médecin psychiatre à Genève